Homélie du Père Patrick :
Anne et Joachim sont penchés pour regarder leur fille Marie. Ils se sourient. Marie devait être très belle. Elle est illuminée de la grâce de Dieu, elle est immaculée pour devenir le tabernacle du Fils de Dieu.
Oui, Marie a été choisie pour être la Mère de Dieu. Les yeux de Marie ne reflètent-ils pas déjà Jésus, soleil de justice et prince de la paix ? Ses oreilles n’entendent-elles pas déjà l’archange Gabriel lui annoncer qu’elle sera la mère du Sauveur ? Sa bouche ne prononce-t-elle pas déjà son « fiat », son oui à Dieu ? Son corps de nouveau-né fragile n’exulte-t-il pas déjà en Dieu ? Aussi, n’est-il pas déjà blessé du glaive qui lui transpercera le cœur ?
Anne et Joachim ne voient pour l’instant que leur petite fille qu’il faut nourrir, qu’il faudra éduquer et aimer. Oui, la naissance de cette petite Marie est destinée à offrir au monde, Jésus, le Christ, le Sauveur du monde. Elle est associée à la promesse faite à Abraham et à sa descendance. Cette petite Marie est comblée de grâce. Elle est déjà bénie dans le Christ dès les entrailles de sa mère Anne. Elle commence son obéissance de la foi comme l’écrit Saint Jean Paul II dans son encyclique Redemptoris Mater. Comme Abraham a été le père de la première alliance, on peut dire que la Vierge Marie a été celle qui nous a donné la seconde alliance en son Fils le Christ.
Sainte Anne et Saint Joachim, vous qui étiez prédestinés à donner au monde cette petite Marie, devenue Mère de l’Eglise, nous rendons grâce à Dieu pour toutes ces merveilles, pour toutes ces obéissances, pour tous ces « oui ».